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Migration: Au-delà de deux pays frontaliers, l’implication de l’Union Européenne et de l’Union Africaine est plus que nécessaire

Migration: Au-delà de deux pays frontaliers, l’implication de l’Union Européenne et de l’Union Africaine est plus que nécessaire

Le phénomène migratoire sur les deux rives de la méditerranée n’est ni marocain, ni espagnol. Le Maroc conscient de la profondeur du problème et de sa gravité évolutive avait adopté une politique avant-gardiste au Maroc comme à l’international, et a été éclaireur sur le contiennent africain et de la méditerranée sur le sujet.

La multiplicité et la gravité des incidents liés à la migration désespérée et l’ampleur grandissant du phénomène, imposent à l’Union Européenne (UE) et l’Union Africaine (UA) de mettre ce dossier sous le chapitre de dossier d’intérêt commun et de le mettre au cœur des débats lors de leur prochaine réunion. La mise en œuvre de l’observatoire africain de la migration, qui a été une initiative marocaine et a été créé à Rabat par l’Union Africaine, est une urgence. La désignation d’un rapporteur spécial de la migration au sein de l’UA est un autre moyen pour se pencher sérieusement sur le dossier et pour donner un signal fort.

En effet, il faudrait s’attendre à ce que cette crise migratoire tourne de plus en plus à des drames répétitifs du moment que les crises politiques, économiques et sociales s’intensifient en Afrique et que les lueurs d’espoir d’avoir « sa chance » pour un « salut » sous d’autres cieux, l’Europe en particulier, s’estompent. Cette situation désespérée offre paradoxalement plus de chances aux réseaux mafieux du trafic et de la traite humaine d’engendrer plus de drames. Le réseautage, la violence, la criminalité et la manipulation se substitueront à des recherches individuelles derrière des rêves individuels.

La crise migratoire a ses profondes – et très sérieuses – raisons dans les pays de départ : la pauvreté, l’instabilité, les guerres, les problèmes politiques et démocratiques, les pannes de développement …. Cette crise trouve également ses raisons dans les pays d’accueil qui de plus en plus ferment complètement les portes, ou filtrent les migrants pour ne recruter que les hautes compétences, ou n’ouvrent les portes que pour des migrants venant d’ailleurs que l’Afrique.

Les solutions possibles sot aussi multilatérales. Le Maroc et l’Espagne sont deux victimes, deux témoins quotidiens des conséquences de la non gestion de cette crise migratoire à l’échelle planétaire et surtout dans les deux rives de la méditerranée. Le Maroc et l’Espagne sont au premier plan à souffrir de ces drames, non parce qu’ils ont une responsabilité quelconque dans les sources du problème ou dans ses conséquences, mais juste à cause d’une certaine tectonique des plaques les a placés là où ils sont. La gestion de ce phénomène ne peut relever de leur unique responsabilité ou d’une autre tectonique des politiques cette fois ci ! L’UE et l’UA ne peuvent mettre les tètes dans le sable et laisser les deux pays frontaliers assumer à eux seuls une crise dont n’ont ni la responsabilité, ni la capacité, ni les moyens de gérer à eux seuls malgré toutes les bonnes volontés du monde. Réfléchir, débattre et trouver des stratégies, des solutions ensemble est une condition incontournable.

Les déplacements des humains ont toujours été une source de richesse et d’enrichissement, de diversité, de développement. Trouver des terrains de redéfinition des termes de cette activité humaine en adéquation avec les contextes évolutifs, est une urgence pour faire face aux violations des droits humains, à la xénophobie et à la criminalité qui risque d’évoluer et de prendre des formes et une ampleur inimaginable actuellement.

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