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Expulsion de Barbara Manzi : la leçon diplomatique du S.G de l’ONU à Ouagadougou

Expulsion de Barbara Manzi : la leçon diplomatique du S.G de l’ONU à Ouagadougou

Samedi 24 décembre, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a désapprouvé, l’expulsion de sa coordonnatrice résidente, Barbara Manzi, le vendredi, sur le sol burkinabè.

Déclarée comme persona non grata par le gouvernement burkinabè, le 23 décembre 2022, Barbara Manzi a été priée par les autorités de quitter le Burkina Faso le jour même. L’ONU n’a pas tardé à réagir à cet incident. Le 24 décembre 2022, l’institution onusienne a souligné dans un communiqué que « la doctrine de persona non grata ne s’applique pas aux fonctionnaires des Nations Unies».

« Le secrétaire général a pleinement confiance dans le système des Nations Unies au Burkina Faso, ainsi que dans l’engagement et le professionnalisme de Barbara Manzi », a indiqué l’ONU, dans un communiqué.

Le système des Nations Unies, « dirigé par la coordinatrice résidente, s’est efforcé de travailler avec les autorités de la transition Burkinabè afin d’appuyer les efforts de développement et de fournir une assistance humanitaire indispensable », a détaillé le communiqué de l’ONU.

Par ailleurs, l’ONU note qu’en vertu des articles 100 et 101 de la Charte des Nations Unies, les fonctionnaires des Nations Unies sont nommés par le secrétaire général, et ne sont responsables que devant l’Organisation et les États membres des Nations unies s’engagent à respecter leur caractère exclusivement international.

Par conséquent, et conformément à l’article 105 de la Charte, l’Organisation bénéficie de privilèges et immunités, y compris le droit pour ses fonctionnaires de rester au Burkina Faso afin d’exercer leurs fonctions au nom de l’Organisation. En outre, seul le secrétaire général, en tant que chef de l’administration de l’Organisation, est habilité à décider, après une enquête minutieuse, du retrait de tout fonctionnaire des Nations Unies.

A noter qu’,Olivia Rouamba, ministre burkinabè en charge des affaires étrangères, a expliqué vendredi à la télévision publique (RTB) que c’est la personne de Manzi qui est remise en cause par les autorités burkinabè et non le système des Nations Unies.

« C’est l’individu qui n’est pas en phase avec la vision du moment au Burkina Faso. Nous gardons toujours une très bonne coopération avec les Nations unies », a-t-elle déclaré.

Pour rappel, les autorités burkinabè reproche à la coordinatrice de l’ONU, outre sa demande de retrait du personnel non essentiel du système (des Nations unies) du Burkina, sa « tentative d’influence négative » et son « immixtion dans les affaires politiques du Burkina ».

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