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Elections 2021: les candidats doivent ouvrir un compte bancaire spécial

Elections 2021: les candidats doivent ouvrir un compte bancaire spécial

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Les candidats aux élections législatives, régionales et communales doivent ouvrir des comptes bancaires spécialement pour la campagne électorale.

A l’approche des scrutins du 8 septembre prochain, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a récemment informé les formations politiques de l’obligation pour les têtes de listes d’ouvrir un compte bancaire exclusivement dédié au financement de leurs campagnes. Pour des raisons de transparence et de traçabilité, les candidats devront justifier leurs dépenses relatives à la campagne électorale. La Cour des comptes est en charge de l’audit desdits comptes.

Dans une correspondance aux partis politiques, Abdelouafi Laftit affirme que cette décision entre dans le cadre de 3 arrêtés conjoints des ministères de la Justice, de l’Economie et de l’Intérieur. Ces arrêtés déterminent les termes auxquels doivent se conformer les partis, les organisations syndicales et les candidats aux élections. Leur unique objectif: prouver l’origine des financements ainsi que les dépenses effectuées à l’occasion de la campagne électorale. En plus des organes susmentionnés, ces mesures s’appliquent aux candidats des trois scrutins: législatif, régional et communal.

Ces décisions ont été publiées au dernier Bulletin officiel. La nouveauté de ces textes, c’est le numéro du compte bancaire qui devra être soumis obligatoirement à la Cour des comptes. Ainsi, les partis devront restituer à l’Etat toutes les sommes non utilisées ou indues. En cas de non-restitution, le parti en question perdra son droit au soutien public jusqu’à la régularisation de sa situation. Bien sûr, la possibilité d’engager des poursuites judiciaires n’est pas écartée.

360 millions de dirhams de subventions publiques

Par ailleurs, le montant total accordé par l’Etat à cette campagne électorale s’élève à 360 millions de dirhams, dont 160 millions pour les législatives. Quant aux communales, la subvention s’élève à 100 millions de dirhams, tandis que 80 millions de dirhams ont été alloués aux régionales. Les 20 millions restants serviront, plus tard, au financement des élections de la Chambre des conseillers. Pour rappel, en 2016, alors qu’elles étaient les seules élections organisées, les législatives ont coûté à l’Etat plus de 1 milliard de dirhams.

D’après Al Massae,  la nouvelle mesure ne fait pas l’unanimité auprès des candidats. Les représentants des formations politiques l’auraient, en effet, vivement critiqué, arguant qu’elle leur a été imposée en pleine campagne électorale. Et selon eux, certaines banques n’ont reçu aucune instruction de la BAM sur ce sujet.

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