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Covid-19: les 3 raisons derrière le non-allègement des mesures restrictives, selon Saïd Afif

Covid-19: les 3 raisons derrière le non-allègement des mesures restrictives, selon Saïd Afif

Pourquoi le gouvernement maintient-il les mesures restrictives malgré la baisse constatée ces dernières semaines au niveau des nouveaux cas de Covid-19? Saïd Afif, membre du Comité scientifique de la vaccination, nous répond.

«A celui qui peut transmettre ce message à Akhannouch, qu’il l’informe qu’El Otmani nous a enfermés à 21h et nous a oubliés.» Par cette blague, de nombreux internautes appellent le prochain gouvernement à assouplir les mesures restrictives, notamment la réouverture des hammams, des salles de sport et des nightclubs, ainsi que la levée des autorisations de déplacement inter-villes.

En effet, entre le 31 août et le 13 septembre 2021, le nombre de cas positifs de Covid-19 a poursuivi sa tendance baissière pour les quatrième et cinquième semaines consécutives. C’est ce qui ressort du bilan bimensuel du ministère de la Santé, qui fait cependant état d’un taux élevé des décès et des cas critiques.

«Au cours des deux dernières semaines, les cas positifs sont passés à 20.562 cas, contre 42.424 cas hebdomadaires enregistrés fin août, soit une baisse de 52%», a déclaré le ministère, notant que «cette baisse a été enregistrée dans toutes les régions du royaume sans exception, mais dans des proportions variables».

Face à ces chiffres, certains internautes ont réclamé l’assouplissement des mesures restrictives. Alors, pour comprendre les raisons derrière le non-allègement de ces mesures, Ni9ach21 a interrogé Said Afif, membre du Comité scientifique de la vaccination.

Trois raisons derrière le non-allègement des restrictions

Selon Afif, il y a au moins trois raisons derrière le maintien des mesures restrictives. Premièrement, «l’on enregistre des nombres et des taux de décès élevés, et ce, malgré la légère baisse du nombre de nouveaux cas ces derniers jours». La deuxième raison est que cette augmentation est également enregistrée au niveau des cas critiques, «allant jusqu’à 30%».

Quant à la troisième raison, «le Maroc a connu, ces derniers jours, une manifestation majeure, à savoir les élections. Et au regard des rassemblements qui les ont accompagnées, il faut attendre au moins 10 jours, afin de suivre l’évolution de la tendance épidémiologique, avant de pouvoir parler de hausse ou de baisse des cas».

Par ailleurs, «le nombre de nouveaux cas critiques traités dans les services de réanimation est en baisse significative, passant de 2.537 cas il y a deux semaines à 1.764 cas mercredi soir», a continué Afif, ajoutant que la capacité d’accueil en soins intensifs et en réanimation est, elle, passée de 50% à 33%.

Quant au nombre des cas placés sous intubation au sein des unités de réanimation, l’on a constaté une stagnation durant les deux dernières semaines. Enfin, la courbe des décès a enregistré une baisse significative pour la quatrième semaine consécutive. Elle est, en effet, passée de 645 décès il y a deux semaines à 473 décès la semaine écoulée, soit une baisse de 25,6%.

Le vaccin est la solution

La campagne de vaccination affiche une accélération sans précédent, qu’il s’agisse des adultes ou des enfants. «Dans le but de diagnostiquer et traiter rapidement le coronavirus, tous les Marocains testés positifs doivent démarrer leur traitement et bénéficier d’un suivi rigoureux selon le protocole sanitaire national», insiste le médecin.

A ceux qui disent que les circonstances sont favorables pour la levée des restrictions, Afif répond que «certes, le Maroc a atteint plus de 68% de personnes complètement vaccinées actuellement, mais on devrait attendre la vaccination de 80% de la population avant de procéder à la levée progressive des mesures restrictives, car nous sommes face à de nouvelles souches du virus qui se propagent plus rapidement».

Pour finir, concernant l’état d’avancement de la campagne nationale de vaccination, le nombre de doses administrées à la date du 16 septembre a atteint 37.993.367. Dans les détails, 20.757.405 personnes ont reçu la première dose, tandis que 17.235.962 personnes sont complétement vaccinées.

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