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1er Mai: une commémoration sous le signe de la protection des acquis des travailleurs

1er Mai: une commémoration sous le signe de la protection des acquis des travailleurs

La classe ouvrière au Maroc commémore, dimanche, la Journée internationale des travailleurs dans un souci de renouvellement des revendications syndicales et d’attachement à la préservation des acquis et droits sociaux.

Ce 1er mai intervient dans un climat marqué par une tendance générale à la baisse de la propagation du Covid-19, une pandémie qui a durement affecté les conditions des travailleurs dans les quatre coins du monde, avec en particulier la hausse généralisée des prix et le recul du pouvoir d’achat.

Les syndicats, organisations et ONG de défense des droits de l’Homme souhaitent saisir l’occasion de la commémoration de la Fête du travail pour réclamer l’amélioration des conditions de la classe ouvrière et exiger l’amélioration des acquis. Les principales revendications se résument dans l’augmentation du salaire minimum, la mise en place de conditions de travail appropriées et l’amélioration la qualité de l’environnement de travail.

En substance, les centrales syndicales appellent à institutionnaliser le dialogue social, à instaurer un système de protection sociale efficace et à entreprendre des mesures pour la réduction du taux de chômage, dont la généralisation de l’indemnisation sur la perte d’emploi.

La Confédération démocratique du travail (CDT) a, dans ce contexte, annoncé l’organisation d’une série de manifestations en célébration du 1er mai « pour protester contre la flambée des prix et la destruction du pouvoir d’achat des travailleurs et de l’ensemble des citoyens ».

Elle a indiqué, dans un communiqué, qu’elle va « manifester contre le gel des salaires et des indemnités, l’absence de la justice fiscale, la précarité des services publics et la difficulté d’obtenir un logement décent à un prix et à des conditions raisonnables ».

L’Union Marocaine du Travail (UMT) a de son côté décidé de ne pas organiser de « manifestations de masse » ou de « grands défilés », étant donné que la journée du 1er mai coïncide avec les célébrations de l’Aïd Al-Fitr dans un climat où persiste le « danger épidémiologique » malgré une situation relativement stable ces derniers temps.

Dans son mot d’ordre, le secrétariat national de l’UMT préconise de « ne pas organiser de manifestations de masse et de grands défilés aux niveaux central, local ou régional », tout en maintenant « toutes les formes et manifestations de célébration, de protestation et de solidarité ouvrière au sein de tous les sièges de la centrale.

Toutefois, la centrale syndicale précise avoir laissé le pouvoir à chaque syndicat régional ou local, le soin d’élaborer des initiatives et des formules tenant compte des spécificités de l’entité ou du secteur.

De son côté, l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM) a annoncé avoir laissé à ses bureaux locaux, provinciaux et régionaux le soin de célébrer cette fête du travail au sein de leurs sièges respectifs, en fonction des particularités régionales et en tenant compte des décisions des autorités locales et sanitaires en la matière, avec la possibilité de prolonger les célébrations tout au long du mois de mai.

En somme, le 1er mai constitue l’occasion idoine pour les centrales syndicales qui attendent avec impatience la conclusion avec le gouvernement d’un accord social garantissant l’obtention de certains avantages pour les salariés et les employés, qu’il s’agisse d’une augmentation des salaires ou d’une amélioration des conditions de travail.

Cette année, les célébrations se font sous l’ère du gouvernement dirigé par M. Aziz Akhannouch, qui a institué en mot d’ordre l’État social et fait de nombreuses promesses dans son programme gouvernemental.

L’Exécutif a lancé, en février dernier, les premiers rounds du dialogue social avec les syndicats les plus représentatifs, dans le cadre d’une volonté commune d’engager un dialogue social solidaire et responsable.

Pour le gouvernement, il est nécessaire d’engager une réflexion sérieuse et responsable sur la manière d’institutionnaliser le dialogue social, de s’accorder sur une charte nationale du dialogue social définissant les droits et obligations des différents acteurs et de réglementer les modalités de fonctionnement et de coopération entre les différents partenaires sociaux.

En somme, les syndicats mettent en avant leurs revendications et interpellent le gouvernement pour les satisfaire dans un contexte marqué par la cherté de la vie et la montée généralisée des prix.

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