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Vidéo. Driss Ksikes: «La subversion est nécessaire à la construction d’une cité»

Vidéo. Driss Ksikes: «La subversion est nécessaire à la construction d’une cité»

Auteur de «Les Sentiers de l’Indiscipline», qui vient de paraître chez les éditions En Toutes lettres, Driss Ksikes nous livre sa vision de l’indiscipline, salvatrice à plus d’un titre à ses yeux. Entretien.

Il est écrivain, dramaturge, journaliste et chercheur en sciences sociales. Il est surtout cet infatigable agitateur de consciences, épris d’éthique, de liberté et de savoir. Driss Ksikes fait partie de ces perles rares de la scène culturelle marocaine, au demeurant prix Grand Atlas 2015, pour «Le Métier d’intellectuel», dialogue avec quinze penseurs du Maroc, avec Fadma Aït Mous. Avec «Les Sentiers de l’Indiscipline», qui vient de paraître aux éditions En Toutes lettres, il en apporte une nouvelle preuve. Dans cet essai qui ne porte pas son nom, le lecteur a droit à un véritable éloge de l’indiscipline.

Mais qu’est-ce? «C’est avant tout une quête de liberté et de justesse. Une éthique du décentrement, qui consiste à sortir des chemins balisés, à assumer son autonomie vis-à-vis des pouvoirs et des institutions en place, à oser des pas de côté par rapport aux cadres de savoirs étriqués, à refuser dogmes, identités et traditions figées…», lit-on d’emblée. Aussi, «elle est pensée agissante, vécue et transmise par des artistes, artisans, écrivains, scientifiques, travailleurs sociaux et culturels, philosophes, soucieux de l’humain et d’un monde déhiérarchisé». Le livre se veut un voyage sans frontières à travers ce concept aux ramifications infinies. Et ça vaut la lecture à bien des égards.

Pour le présenter, Driss Ksikes a donné, mardi 16 novembre au Centre Jacques-Berque, à Rabat, une conférence animée également par Hicham Ait Mansour, professeur de sociologie à l’Université Mohammed V de Rabat, et Yasmina El Kadiri, enseignante au sein du Groupe HEM et membre du centre de recherche Economia (Chaire DOC, Dynamique des organisations et complexité). Le temps de faire, à peu près, le tour de la question, et de nous accorder cette interview des plus éclairantes sur quelques-unes des thèses défendues dans «Les Sentiers de l’Indiscipline».

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