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Vidéo. Cheb Khaled: «Je suis Marocain, et ça, tout le monde le sait»

Vidéo. Cheb Khaled: «Je suis Marocain, et ça, tout le monde le sait»

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Invité de l’émission «Un invité, un parcours» (Dayf wa Massira) sur France 24, le célébrissime chanteur de raï d’origine algérienne a clamé haut et fort sa marocanité et sa fierté d’appartenir au royaume. Voici ce qu’il a dit.

Né à Oran, c’est surtout au Maroc qu’il a eu l’opportunité de se produire, d’enregistrer ses premiers albums à succès et de donner des concerts encore dans les mémoires. C’est aussi au Maroc qu’il a choisi de vivre une bonne partie de sa vie, épousant une Marocaine, de retourner, pour donner des spectacles systématiquement à guichets fermés. Et il est l’un de ceux (rares) qui ont obtenu la nationalité marocaine. Une nationalité dont il se dit aujourd’hui, et plus que jamais, fier. Lui, c’est évidemment Cheb Khaled, l’une des plus belles voix du Maghreb, une machine à tubes et une bête de scène ainsi qu’un personnage des plus attachants et un artiste qui a su donner au raï ses plus belles lettres de noblesse. Au Maroc, il est chez lui et il ne compte que d’inconditionnels fans qui connaissent par cœur ses plus grandes chansons. Et elles sont nombreuses.

«Avec ou sans nationalité, je me sens marocain»

A chaque occasion, Cheb Khaled retourne volontiers cet amour du public marocain et de cette terre qui lui a porté chance à plus d’un titre. Reconnaissant et n’ayant guère la mémoire courte, l’artiste accompli témoigne lui aussi ce même amour. Et l’occasion lui en a été donnée dans l’émission «Un invité, un parcours» (Dayf wa Massira) sur France 24, ce mercredi 10 novembre. La question d’attaque de la journaliste est directe: «Est-il vrai que vous portez la nationalité marocaine?» Réponse tout aussi directe: «Oui. Et ça, tout le monde le sait». «C’est Sa Majesté le roi Mohammed VI, qui a bien voulu me l’accorder. Et même sans la nationalité, je me sens marocain, grâce à Dieu», dit l’immense chanteur.

«Pour moi, il n’existe pas de frontières»

«Je suis né avec, dans l’esprit, qu’entre le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, il n’existe pas de frontières. Nous composons tous ce grand et beau Maghreb. Je viens d’Oran, soit l’ouest algérien, où nous vivions en bonne harmonie avec les Marocains installés chez nous», dit celui qui cite la star marocaine Vigon comme son idole lorsqu’il était enfant. «A tel point que j’étais à chaque fois étonné lorsqu’en France, on ne le reconnaissait pas quand je parlais de lui. Pour moi, il était la référence absolue, au même titre que Jacques Brel, Johnny Hallyday
ou Edith Piaf», témoigne Khaled.

Brahim Alami, Mahmoud Idrissi, Abdelhadi Belkhayat et les autres…

«J’ai grandi en écoutant les chansons d’artistes marocains, comme Mahmoud Idrissi ou Brahim Alami. Nous vivions ensemble avec les Marocains. Et cela continue aujourd’hui, il ne faut pas croire!», indique le roi du raï au rire aussi franc qu’inimitable. Si un de ses tubes à succès est «Wahrane/Oran», ce morceau est à l’origine d’Ahmed Ouahbi, chanteur oranais né en France. «Mais figurez-vous qu’une fois, alors que j’animais une soirée sur 2M avec le grand Abdelhadi Belkhayat, ce dernier m’interpelle en me disant avoir hébergé Ouahbi chez lui pendant 7 ans, quand l’Algérie était encore sous occupation française», rappelle Cheb Khaled. Et de souligner que ce fut le cas de très nombreux artistes qui fuyaient l’oppression du colon et se réfugiaient au Maroc. Une histoire qui semble curieusement se répéter à ce jour.

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