Scandales à Barid al-Maghrib: pourquoi l’IGF regarde-t-elle ailleurs?
Qui bloque la mission d’enquête de l’Inspection générale des finances (IGF) sur la situation à Barid Al-Maghrib?
«Une situation manifestement douteuse et en contradiction avec les Hautes Orientations du Roi sur la transparence, le contrôle des établissements publics et la reddition des comptes». C’est en ces termes que s’étonne un ancien député membre de la commission exploratoire (émanation du Parlement) en évoquant le cas de Barid Al-Maghrib.
En effet, le plus étonnant dans l’affaire, c’est l’indifférence douteuse de l’Inspection générale des finances (IGF), qui semble avoir annulé ou gelé sa mission d’enquête à Barid Al-Maghrib pour des raisons inexpliquées.
«A un moment où les scandales se multiplient et la situation s’aggrave avec la révélation d’un détournement de plusieurs millions de dirhams à Chronopost, et malgré la forte recommandation d’enquête formulée par le rapport de la commission parlementaire exploratoire, l’IGF choisit de regarder ailleurs», indique notre source. Et d’ajouter: «Suivant l’action de ce département depuis des années, je puis affirmer qu’il s’agirait d’un blocage émanant de la ministre ou de son entourage et non de la direction elle-même».
Une thèse qui paraît plausible si l’on prend en considération d’autres faits comme la mise en veille du chantier de la réforme des établissements publics, qui a été déclenché sur hautes instructions royales et qui est en stand-by depuis l’arrivée de la nouvelle ministre.
L’avenir nous en dira plus.
