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La daya de Dar Bouazza risque de ne plus être

La daya de Dar Bouazza risque de ne plus être

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Dans le collimateur de plusieurs promoteurs immobiliers depuis des années, la daya de Dar Bouazza est menacée par un grand projet immobilier.

La daya de Dar Bouazza, au milieu d’un scandale de spoliation depuis des années, risque de ne plus être. Du haut de ses 18 hectares, la daya est l’une des dernières zones humides dans la région de Casablanca-Settat. Elle est donc le dernier sanctuaire de biodiversité locale, à seulement 15km au sud-ouest de la capitale économique. Un petit havre de paix.

La daya de Dar Bouazza, malgré tout ce qu’elle a pu endurer au fil des années, expansion immobilière oblige, demeure une zone humide à grande valeur écologique avec une biodiversité abondante. Elle abrite près de 125 espèces de plantes, plus de 350 espèces d’arthropodes, 6 espèces d’amphibiens et 20 espèces d’oiseaux. La daya représente donc un patrimoine naturel d’une grande importance. Mais tout cela risque de disparaître.

En effet, la daya de Dar Bouazza subit en ce moment une grave atteinte à son intégrité. Il s’agit entre autres de destruction partielle du remblai de protection, de sondages et de travaux à proximité des sources. Malgré la pression d’un nombre d’associations, de militants écologiques et des habitants de la zone, les travaux se poursuivent.

Ainsi, les richesses animales et végétales et les fonctionnalités écologiques de la daya risquent de disparaitre. Selon un communiqué conjoint de plusieurs associations, seuls «les lobbies de l’immobilier sont responsables de cette atteinte, profitant du silence des décideurs».

Devant ce mutisme quant à cette situation catastrophique, ces associations demandent:

  • La suspension immédiate et urgente des travaux de construction dans le périmètre de la daya de Dar Bouazza dans l’attente de la création d’une zone tampon pour protéger cette zone humide.
  • La responsabilisation et l’engagement des ministères de tutelle et les eaux et forêts pour qu’ils s’opposent à l’artificialisation du site et à ses effets négatifs sur la fonctionnalité de l’écosystème.
  • Que l’Agence du Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia (ABHBC) puisse exercer efficacement ses fonctions quant à la protection de cette zone humide.
  • Que les zones humides soient enfin reconnues et protégées en tant que facteurs efficaces dans l’atténuation des conséquences des changements climatiques qui s’annoncent particulièrement sévères dans notre pays.

En attendant, ce sanctuaire unique en son genre dans la région risque de voir son état se détériorer de plus en plus. Ce joyau vital pour le maintien d’espèces, dont certaines sont menacées d’extinction, fait face aujourd’hui à un danger imminent.

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