En lecture
Barid Al-Maghrib: le calvaire au quotidien des auto-entrepreneurs

Barid Al-Maghrib: le calvaire au quotidien des auto-entrepreneurs

Censée centraliser le grand chantier qu’est le statut d’auto-entrepreneur, Barid Al-Maghrib brille, là encore, par ses nombreuses failles en la matière. A commencer par les dysfonctionnements dans la gestion des déclarations fiscales de cette catégorie de professionnels. Témoignage.

Les contribuables dont l’impôt est déterminé selon le régime de l’auto-entrepreneur sont tenus de déclarer et encaisser leurs chiffres d’affaires auprès des agences Barid Al-Maghrib, et ce, avant la fin du mois qui suit le mois ou le trimestre au cours duquel le chiffre d’affaires a été réalisé. Cependant, le 31 janvier dernier, les auto-entrepreneurs n’ont pu faire leurs déclarations fiscales dans les délais réglementaires. Une pénalité de retard leur a donc été appliquée. S’estimant lésés, ces professionnels ne cachent pas leur mécontentement.

Contacté par Ni9ach21, l’auto-entrepreneur Abdessamad Marrakchi raconte sa galère avec Barid Al-Maghrib: «Avec d’autres auto-entrpreneurs, nous nous sommes rencontrés, le 30 janvier, pour aller payer l’impôt trimestriel. Mais malheureusement, en arrivant à l’agence, nous nous sommes trouvés face à une panne du système, sachant que si on dépasse le délai légal (31 janvier), nous sommes tenus de payer une amende de 100 dirhams. Ce qui est injuste», déplore notre interlocuteur.

D’ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’une telle situation se produit, fait remarquer Marrakchi. Il explique: «Nous sommes déjà allés au siège de Barid Al-Maghrib pour dénoncer les pannes interminables du système, l’engorgement dans les agences, la mauvaise qualité du service, mais ils nous ont invités à boire un verre de thé et nous ont donné un porte-clés à chacun. Et maintenant, ils nous demandent de payer 100 dirhams pour dépassement du délai légal, sachant que c’est leur système qui est en panne, pas le nôtre.»

A qui revient la faute et qui doit réellement payer les 100 dirhams? A Barid Al Maghrib, censé être le bras de l’Etat dans la promotion de l’auto-entrepreneuriat, surtout dans un contexte de relance économique, ou à ces petits entrepreneurs honnêtes qui paient convenablement leurs impôts bien qu’ils traversent une période de vaches maigres en ces temps de Covid-19?

© Africa Times All Rights Reserved. Terms of Use and Privacy Policy

Inscrivez-vous à notre newsletter

Rejoignez notre liste de diffusion pour recevoir nos dernières informations

You have Successfully Subscribed!